Exposition sur l’art déco japonais
A Paris, une exposition met en scène l’artisanat d’art nippon, de 1900 à 1930. Entre passé et audace.
Besoin d’un peu de calme? Il suffit de se rendre à la Maison de la culture du Japon, à Paris, pour se délecter devant les pièces de l’exposition «Les arts décoratifs japonais face à la modernité». On se promène entre étagères ornée d’émaux, kimono en ikat de crêpe de soie, vases à décor d’orchidées…
Ce flash-back au pays de la céramique et de la laque maki-e se déroule de 1900 à 1930. Il montre les jeux d’influences artistiques entre la France et le pays nippon. Qui culmine avec l’exposition universelle de Paris, en 1900, où nombre d’artistes japonais viennent se ressourcer. Leur réputation avait décliné vers le milieu de l’ère Meiji (1868-1912), ils se confrontent à l’Art nouveau et s’en inspire. Le vase de Kutani, vers 1900, en est l’emblème.
Suivront, dans les années 20, des mouvements plus audacieux. Comme le Sekido (Société de la terre rouge), influencé par l’Art déco moderne ou le constructivisme. Ces jeunes céramistes remettent en cause la tradition trop prégnante de leur pays. Plus tard, le mouvement Mukei (Sans moule) affirme l’individualité de l’artiste et rejette la nostalgie du passé. La pièce Composition pour arrangement floral de Toyochika Takamura (1926) témoigne d’une modernité assumée, quasi révolutionnaire. «Condamnons à mort ceux qui rêvent encore du temps où les nobles de cour se promenaient sous les cerisiers en fleurs», écrivait cet artiste en 1928.
Maison de la culture du Japon, jusqu’au 23 décembre. 101 bis, quai Branly, 75015. www.mcjp.fr
Source : Liberation.fr
Actualité Déco 1 Commentaire »
septembre 26th, 2011 at 13 h 23 min
Dans les années 20, on note également l’apparition des KOKESHI dites « modernes ». Ces poupées en bois, gravées et peintes à la main, connaitront ensuite un véritable essor après la seconde guerre mondiale.